de bouche à oeil
Une femme sous verre, un étrange masque à prière, quelques bois pour un portrait et un damier de carreaux colorés, des artistes mis à nu au sens propre et fissuré, un poème oculaire pour une vérité à fleur d’abîme, animation statique pour vues monochromatiques, matrices malléables pour figures allégoriques. Regardez ! Ici c’est ailleurs !
Vanessa Moselle, autodidacte, a décidé, il y a cinq ans, de se sonder et de nous sonder en images, « radiographe « de nos âmes. Comme un exutoire à la disparition de son frère, la photographie lui permet d’exprimer ses émotions et sa folle mélancolie. Telle une Man Ray moderne, elle donne libre cours à son imagination et à son inspiration, et nous emmène hors du cadre, de sorte que nous ne sachions plus vraiment, en tant que spectateur, où nous poser. Sur l’oeuvre fixée sur papier glace ou sur nos impassibles miroirs aux alouettes. Son objectif lui a très vite permis d’avoir des contrats avec une ligne de magasin de mode en Suisse, des expositions en Alsace, d’autres encore à Lille, à Los Angeles, des publications dans divers magazines américains. Elle couvre beaucoup de mariages, son talent se diffusant de bouche à oeil. Elle a cette qualité d’être non intrusive et s’efface devant son sujet. A 38 ans, elle passe le pas, et devient photographe professionnelle. De nombreux projets s’ouvrent à elle, à Londres, à L.A., à Paris qu’elle s’empresse de mener à bien, comme une boulimique de l’image. Devant l’étendue de son travail, on peut penser qu’elle est la voie de plusieurs voix.
C’est l’offrande d’un homme bouleversé par une rencontre avec l’Art un jour de 2014 ..